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Après 535 jours de crise, la Belgique aura bientôt un gouvernement

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Un accord a été trouvé autour du socialiste francophone Elio Di Rupo. Le gouvernement de coalition ne comprendra pas les Verts, ni les nationalistes flamands.
Elio di Rupo, patron du Parti socialiste francophone et Premier ministre belge pressenti, le 16 novembre 2011 (© AFP Julien Warnand)
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publié le 1er décembre 2011 à 6h48

Au terme d'une crise politique de 535 jours -un record mondial- la Belgique va pouvoir se doter d'un gouvernement de plein exercice appelé à être dirigé pour la première fois depuis 32 ans par un francophone, Elio Di Rupo, à la suite d'un accord trouvé jeudi soir.

Les six partis politiques flamands et francophones engagés depuis août dans des négociations en ce sens ont scellé un compromis sur le programme du futur gouvernement.

"Il y a un accord global" sur le contenu "c'est à dire sur la réforme de l'Etat, le socio-économique et le programme du gouvernement", a indiqué à l'AFP une source proche des discussions. Aucun commentaire officiel n'était prévu avant jeudi, où les négociateurs doivent procéder à une ultime relecture du lourd document -185 pages- avant de sceller l'accord.

«C'est le bout du tunnel»

Reste ensuite à le faire approuver ce week-end par les congrès des partis, répartir les portefeuilles, pour que le gouvernement puisse prêter serment en début de semaine prochaine et que cette page difficile de l'histoire de la Belgique soit réellement tournée.

Elio Di Rupo, le président du parti socialiste wallon, avait quitté les négociations dans la soirée tout sourire, sans faire de commentaires. "C'est le bout du tunnel", avait déjà prophétisé en arrivant la vice-première ministre et négociatrice PS Laurette Onkelinx.

Le nouveau gouvernement devra également obtenir l'investiture de la chambre des députés, mettant ainsi fin à la plus longue phase de quasi-vide politique de