Menu
Libération
Analyse

La Côte-d’Ivoire débarrassée du cas Gbagbo

Article réservé aux abonnés
L’ancien Président soupçonné de crimes contre l’humanité comparaît lundi à la Cour pénale internationale.
publié le 1er décembre 2011 à 0h00

Premier ex-président à être remis à la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo, 66 ans, a été incarcéré dans la prison de Scheveningen, près de La Haye (Pays-Bas), dans la nuit de mardi à mercredi. Sa comparution initiale aura lieu lundi.

De quoi est accusé Laurent Gbagbo ?

Selon le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, Laurent Gbagbo a engagé sa responsabilité pénale individuelle en tant que «coauteur indirect» pour quatre chefs de crimes contre l'humanité : «meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains». D'un point de vue hiérarchique, Laurent Gbagbo porte une responsabilité éminente dans les violences qui ont suivi la présidentielle de novembre 2010 en Côte-d'Ivoire. Celles-ci ont éclaté à la suite de son refus de reconnaître sa défaite. «En tant que président, il assume tous les actes commis par ses subordonnés, note Florent Geel, directeur Afrique à la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). Durant la crise post-électorale, la communauté internationale a multiplié les avertissements, demandant à Gbagbo de faire cesser les violences. Il n'y a jamais répondu et ne les a jamais condamnées.»

Le bilan des violences en Côte-d’Ivoire est estimé à au moins 3 000 morts et plus d’un million de personnes ont été déplacées. Laurent Gbagbo, qui contrôlait l’ensemble de l’appareil sécuritaire officiel, avait mis en place des milices sanguinaires, notamment da