La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a commencé jeudi, lors d'une visite historique en Birmanie, des discussions avec le nouveau régime "civil" pour encourager les réformes d'un des Etats les plus isolés sur la scène internationale.
La première chef de la diplomatie américaine à visiter le pays depuis John Foster Dulles en 1955 a rencontré le ministre des Affaires étrangères Wunna Maung Lwin dans la capitale Naypyidaw.
Selon des responsables américains, elle devrait lui exprimer ses inquiétudes concernant des liens militaires supposés avec la Corée du Nord, même si les Etats-Unis ne voient aucun signe d'un programme d'armement nucléaire majeur dans le pays. Elle doit ensuite s'entretenir avec le président Thein Sein, ancien général et ancien Premier ministre de la junte qui pousse aujourd'hui pour les réformes.
Marche vers la démocratie
Ce voyage intervient après huit mois de réformes spectaculaires depuis la dissolution en mars de la junte, qui a transféré ses pouvoirs à un gouvernement dit "civil".
Dans un pays toujours dominé par les militaires, le nouveau régime a en particulier permis le retour au coeur du jeu politique de l'opposante Aung San Suu Kyi, libérée de résidence surveillée il y a un an.
Sa Ligue nationale pour la démocratie (LND), dissoute par les militaires en mai 2010 pour avoir annoncé son boycott des élections de novembre suivant, a décidé de se réenregistrer et de présenter des candidats aux prochaines législatives partielles.
La lauréate du prix Nobel de la paix a elle-même