La crise de la dette aura eu au moins le mérite de précipiter la conclusion d'un accord de gouvernement en Belgique, paralysée depuis 535 jours par un blocage politique d'une ampleur inédite. Hier, les six partis flamands et francophones, engagés depuis août dans des négociations, sont enfin parvenus à sceller un «accord global» sur le programme du futur exécutif. Un exécutif qui, jusqu'à présent, ne faisait qu'expédier les affaires courantes depuis la démission, le 22 avril, du gouvernement de coalition dirigé par Yves Leterme.
«Cet accord, très équilibré, est une vraie réussite, car il présente de nombreuses avancées. Cependant, il ne va pas faire disparaître les clivages territoriaux, socio-économiques et linguistiques qui rendent la gestion politique de la Belgique plus difficile par rapport à celles des autres pays européens», analyse André-Paul Frognier, professeur de sciences politiques à l'université catholique de Louvain. L'accord - un lourd document de 185 pages - doit encore être approuvé, ce week-end, par les congrès des partis, mais la fin du «vide politique» semble d'ores et déjà acquise.
Avertissement. En début de semaine prochaine, la prestation de serment du nouveau gouvernement, ainsi que le vote de confiance à la Chambre des députés, devraient mettre fin, pour un temps du moins, à la pire crise politique qu'ait jamais connue le royaume.
Les négociations sur le budget fédéral butaient depuis un an et demi. Mais, vend