L’Assemblée nationale algérienne est appelée à voter mardi une loi sur la création des partis. Nombre de députés jugent ce texte taillé sur mesure pour permettre à l’administration de renforcer sa main-mise sur la vie politique.
Le projet de loi, très attendu par une dizaine de formations en attente d’autorisation, entre dans le cadre des réformes décidées par la présidence de la République dans la foulée des révolutions arabes et des protestations qui ont émaillé l’Algérie durant l’année 2011.
Les nouveaux partis seront autorisés à tenir leurs congrès constitutifs après aval du ministère de l’Intérieur qui dispose d’un délai de 60 jours pour se prononcer sur la conformité de leurs déclarations constitutives, selon ce projet.
Lors des premiers débats sur ce texte, des députés ont réclamé la levée des contraintes administratives entravant l'agrément des partis: ils estiment suffisant une «simple déclaration» de création d'une formation politique.
«La mission d'un parti consiste en la mise en oeuvre de son programme et non de courir derrière l'administration pour obtenir son agrément», a lancé le député Mohamed Mahmoudi du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamique, membre de l'Alliance présidentielle).
Plus d’une demi-douzaine de partis réclament leur agrément depuis que le pouvoir a décidé en 1989 du multipartisme. Mais la guerre civile et ses 200.000 morts provoqués par l’arrêt du processus électoral face à la menace d’un raz-de-marée du FIS aux légis