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Libération

Les républicains perdent Cain à la case maîtresse

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publié le 5 décembre 2011 à 0h00

Qu'il ait harcelé ses collaboratrices au travail, tenté de placer la tête d'une jeune femme sur son entre-jambe, se moque de l'Ouzbékistan ou s'embrouille sur la Libye, tout cela passait encore. Mais quand une maîtresse s'est déclarée, expliquant la semaine dernière avoir entretenu une relation clandestine de treize ans avec Herman Cain, ce fut la goutte de trop. Le «dark horse» de la course républicaine à la Maison Blanche, candidat surprise et son seul prétendant noir, a dû annoncer samedi la «suspension» de sa campagne. Toutes les accusations de harcèlement sexuel ou relation adultère portées contre lui sont «fausses et non prouvées», a assuré, une fois encore, l'ancien patron de la chaîne de restaurants Godfather's Pizza, mais elles l'empêchent de se concentrer sur sa campagne.

La sortie de Cain profite dans l'immédiat à Newt Gingrich, nouveau et presque aussi improbable champion de cette course républicaine. Ces dernières semaines, tandis que Cain déclinait dans les sondages, Gingrich a pris sa place de favori du jour : l'ancien speaker de la Chambre des représentants, qui menait la vie dure à Bill Clinton, récolte plus de 26% des intentions de vote au dernier baromètre de RealClearPolitics (une moyenne des derniers sondages) contre 20% pour Mitt Romney. «Le retrait de Cain devrait beaucoup aider Gingrich, qui va maintenant pouvoir rallier les électeurs républicains hostiles à Romney, observe Celinda Lake, un stratège démocrate. Mais tout c