L'Assemblée constituante tunisienne s'est réunie en plénière mardi pour examiner un projet d'organisation des pouvoirs publics, dont l'adoption permettra la formation d'un exécutif, une «urgence» selon plusieurs députés qui ont pointé l'aggravation de la situation dans le pays.
Les 217 députés doivent examiner un texte de 26 articles, une sorte de «mini Constitution» qui permettra le démarrage effectif des institutions de l'Etat, un mois et demi après les élections du 23 octobre, et alors que la situation économique et sociale se dégrade de jour en jour dans le pays.
«Le peuple en a marre d'attendre! Commençons à travailler, assez d'atermoiements», a lancé le député d'Ennahda Amar Larayedh alors que les élus commençaient à se disputer sur l'ordre du jour, certains se plaignant de n'avoir reçu le texte que dans la matinée.
Apres discussions
A l'ouverture de la séance, le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar a annoncé que le projet serait examiné article par article et que serait ouvert dans la journée le dépôt des candidatures pour la présidence de la République.
L'élection du président ne pourra intervenir qu'après l'adoption du texte sur l'organisation des pouvoirs publics.
Laborieusement élaboré en commission, le projet a fait l'objet d'âpres discussions, particulièrement entre les trois vainqueurs du scrutin, les islamistes d'Ennahda et les deux partis de gauche CPR (Congrès pour la République) et Ettakatol.
Il définit notamment les prérogatives des futurs président