Le président syrien Bachar al-Assad a nié avoir donné l'ordre de tuer des manifestants, affirmant que seul «un fou» ferait cela, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine ABC News diffusé mercredi.
Le président syrien a par ailleurs remis en cause le bilan de 4 000 morts dans la répression des manifestations avancé par l'ONU, affirmant que «la majorité» des personnes tuées étaient «des partisans du régime, et non l'inverse». Il a également minimisé les conséquences des sanctions prises contre son pays, soulignant que ce n'était «pas quelque chose de nouveau».
«On ne tue pas sa population… aucun gouvernement dans le monde ne tue son propre peuple, à moins d'être mené par un fou», a déclaré le président syrien au cours de l'entretien.
Concédant toutefois que des membres des forces armées avaient pu aller trop loin, il a poursuivi : «Toute réaction violente a été le fait d'un individu, et non pas d'une institution». «Il y a une différence entre une répression politique délibérée et quelques erreurs commises par certains responsables. Il y a une grande différence», a-t-il ajouté.
Les morts sont des «partisans du régime»
«Il n'y a pas eu d'ordre de