Ce sont les archives de la Stasi qui ont mené les enquêteurs sur la trace des six octogénaires allemands soupçonnés d’avoir participé au massacre d’Oradour-sur-Glane. Le 10 juin 1944, le régiment SS «Der Führer» assassinait 642 personnes dont 206 enfants dans ce village des environs de Limoges. Les femmes et les enfants, enfermés dans l’église, ont péri dans l’incendie du bâtiment. Cinq hommes, quatre femmes et un enfant ont survécu au massacre.
Quelque soixante-sept ans plus tard, le parquet de Dortmund, compétent en Allemagne pour les crimes nazis, a fait procéder au cours des deux derniers mois à des perquisitions chez ces retraités de la SS, âgés de 85 à 87 ans, dans l’espoir - vain - de retrouver photos, journaux intimes, ou tout autre document pouvant attester de leur participation à ce crime contre l’humanité. Ces hommes vivent à Hanovre, près de Berlin, à Cologne, à Bielefeld et près de Darmstadt. Tous auraient appartenu au régiment Der Führer.
«Il est certain que les six hommes sont associés au massacre. Nous savons que l'ensemble de la compagnie se trouvait à Oradour-sur-Glane ce jour-là, a fait savoir le procureur de Dortmund, Andreas Brendel. Mais les 120 soldats n'avaient pas tous la même "tâche". Certains étaient affectés à l'encerclement des habitants, d'autres les ont triés, un troisième groupe appartenait au commando d'exécution. Nous cherchons à déterminer quel était le niveau de responsabilité des six personnes.»«Vu leur jeune âge à l'é