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Au Mali, des otages au passé de pieds nickelés

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Retenus depuis fin novembre dans le Sahel, Philippe Verdon et Serge Lazarevic semblent traîner depuis vingt ans dans des plans à la petite semaine.
L'hôtel Dombia à Hombori, au Mali, où ont été enlevés les deux Français, photographié le 25 novembre 2011. (© AFP Serge Daniel)
publié le 8 décembre 2011 à 17h27

Cela fait maintenant deux semaines que Philippe Verdon et Serge Lazarevic, capturés dans la nuit du 23 au 24 novembre dans leur hôtel à Hombori, au Mali, par des hommes armés, sont retenus en otage dans le Sahel. Leur rapt a été revendiqué ce jeudi par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans un communiqué non authentifié, revendiquant également l'enlèvement de trois Européens, fin novembre à Tombouctou. «Nous ferons savoir prochainement nos revendications à la France et au Mali», ajoute ce texte. Des sources sécuritaires à Bamako, relayées par l'AFP, avaient déjà fait état, mercredi, de la responsabilité d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans cette opération. Leur enlèvement s'ajoute à celui de quatre cadres d'Areva et de Vinci, kidnappés au Niger en septembre 2010 et toujours aux mains d'Aqmi.

Depuis le début du rapt d'Hombori, le profil des deux hommes, présentés intialement comme des «géologues» travaillant sur un projet de cimenterie locale, intrigue. Des «rois de la carambouille»: c'est ainsi que l'on présente, dans le milieu du mercenariat, le duo. Plus que «soldats», il semble que Philippe Verdon et Serge Lazarevic soient, depuis quelque temps, passés maîtres dans l'art des plans à la petite semaine.

Emprisonné dans le désert en 1991

Bordelais, fils de bonne famille, et étudiant à Sciences-Po, Philippe Verdon, 43 ans, est plutôt de ces aventuriers qui ont toujours