Cela fait maintenant deux semaines que Philippe Verdon et Serge Lazarevic, capturés dans la nuit du 23 au 24 novembre dans leur hôtel à Hombori, au Mali, par des hommes armés, sont retenus en otage dans le Sahel. Leur rapt a été revendiqué ce jeudi par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans un communiqué non authentifié, revendiquant également l'enlèvement de trois Européens, fin novembre à Tombouctou. «Nous ferons savoir prochainement nos revendications à la France et au Mali», ajoute ce texte. Des sources sécuritaires à Bamako, relayées par l'AFP, avaient déjà fait état, mercredi, de la responsabilité d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) dans cette opération. Leur enlèvement s'ajoute à celui de quatre cadres d'Areva et de Vinci, kidnappés au Niger en septembre 2010 et toujours aux mains d'Aqmi.
Depuis le début du rapt d'Hombori, le profil des deux hommes, présentés intialement comme des «géologues» travaillant sur un projet de cimenterie locale, intrigue. Des «rois de la carambouille»: c'est ainsi que l'on présente, dans le milieu du mercenariat, le duo. Plus que «soldats», il semble que Philippe Verdon et Serge Lazarevic soient, depuis quelque temps, passés maîtres dans l'art des plans à la petite semaine.
Emprisonné dans le désert en 1991
Bordelais, fils de bonne famille, et étudiant à Sciences-Po, Philippe Verdon, 43 ans, est plutôt de ces aventuriers qui ont toujours