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Etats-Unis : un Black Panther sort du couloir de la mort

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Manifestation, en 2001 à Paris, pour demander la libération du militant noir américain. (© AFP Mehdi Fedouach)
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publié le 8 décembre 2011 à 8h32

Mumia Abu-Jamal, l'un des condamnés à mort les plus célèbres des Etats-Unis, a appris mercredi qu'il ne serait pas exécuté, épilogue d'une âpre bataille judiciaire de près de 30 ans.

Le procureur de Philadelphie Seth Williams a en effet annoncé qu'il ne redemanderait pas la peine de mort contre l'ancien journaliste radio et militant du mouvement révolutionnaire Black Panthers, trente ans après sa condamnation pour le meurtre d'un policier blanc à Philadelphie.

"Abu-Jamal ne sera plus condamné à mort, mais il restera derrière les barreaux pour le restant de ses jours, et c'est là qu'il doit être", a précisé le procureur, ajoutant qu'il n'avait "aucun doute", sur le fait que Mumia Abu-Jamal, 57 ans, avait tué le policier Daniel Faulkner le 9 décembre 1981.

La décision du procureur implique que, selon la loi de l'Etat de Pennsylvanie (Est), Mumia Abu-Jamal finira sa vie en prison sans possibilité de libération.

"Les procureurs ont fait ce qu'il fallait faire. Après trente ans, il était temps de mettre fin à cette recherche de la peine de mort", s'est réjoui mercredi le NAACP, principale organisation de défense des droits civiques des Noirs américains, qui a assisté le condamné dans sa défense. "Justice est rendue lorsqu'une condamnation à mort par un jury mal informé est annulée", a ajouté son avocate Judith Ritter.

La NAACP avait dénoncé le manque d'équité des audiences qui avaient conduit à la condamnation à mort d'Abu-Jamal, par un jury exclusivement blanc.

La femme du policier Ma