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Portrait

Newt Gingrich, vieux briscard sorti du placard républicain

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A 68 ans, le nouveau favori de la primaire du camp conservateur américain est un revenant des années 90 au passé chargé de scandales.
publié le 8 décembre 2011 à 0h00

Après le «womanizer» inepte, voici l’homme aux mille scandales, politiques, éthiques, et sexuels aussi. Dans leur quête de plus en plus désespérée d’un challenger qui pourrait déloger Barack Obama de la Maison Blanche à la prochaine présidentielle, en novembre, les républicains plébiscitent maintenant dans les sondages Newt Gingrich, 68 ans, un revenant des années 90 (il voulait alors destituer Bill Clinton pour sa relation avec la stagiaire Monica Lewinsky tandis que lui-même trompait sa femme).

Laid, prétentieux, gaffeur et vendu à toutes sortes de causes perdues, Newt Gingrich est le nouveau favori du jour : il recueille plus de 31% des intentions de vote à la primaire républicaine, contre 20% pour Mitt Romney, selon le baromètre de RealClearPolitics, qui fait la moyenne des derniers sondages. Gingrich succède ainsi à Herman Cain, la précédente vedette, qui a dû se retirer de la course à l’investiture samedi : au moins quatre femmes l’accusaient de harcèlement sexuel et une cinquième se présentait comme sa maîtresse.

Lobbyiste. «Ce qui fait l'attrait de Newt, c'est une combinaison de facteurs : des idées intéressantes, un langage coloré et sa forte personnalité, trois éléments qui se retournent d'ailleurs souvent contre lui», explique Tony Blankley, stratège républicain qui fut son porte-parole au Congrès. Ancien Speaker de la Chambre des représentants, puis lobbyiste à Washington pendant plus de dix ans, Gingrich n'est-il pas l'incarnation même de