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Analyse

L’avertissement lancé à Paris pour sa politique en Syrie

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Le monde arabe en ébullitiondossier
L’attaque survient après une déclaration d’Alain Juppé menaçant Bachar al-Assad.
publié le 10 décembre 2011 à 0h00

L'attentat était attendu depuis au moins plusieurs semaines. Déjà, lors du récent forum de Libération à Lyon, le juge Marc Trévidic avait fait état des risques d'«un retour du terrorisme d'Etat», y compris sur le sol français, précisant que c'était l'une de ses principales craintes. La raison ? Le rôle joué par Paris dans les événements de Syrie, où la diplomatie française est en pointe, notamment au Conseil de sécurité. L'attaque contre la Finul témoigne que cette crainte était fondée. Elle survient d'ailleurs au lendemain d'une déclaration particulièrement dure du ministère français des Affaires étrangère faisant suite à une interview du président syrien niant que son régime soit impliqué dans la répression : «La France n'accorde aucune crédibilité aux propos provocants de Bachar al-Assad […]. Son peuple l'a jugé, la communauté internationale l'a jugé. Comme tous les responsables de la répression, il devra rendre des comptes sur les crimes commis en Syrie depuis des mois. Il n'échappera pas à la justice.»

Revendication. C'est probablement cette dernière phrase extrêmement forte, puisqu'elle fait référence à la possibilité de déférer Bachar al-Assad devant un tribunal international, qui semble avoir été la raison de l'attentat commis dans une région contrôlée par le Hezbollah. «C'est un message direct destiné à la France pour qu'elle réduise l'échelle des pressions sur la Syrie. Celle-ci l'adresse depuis le Liban, pays où elle