Les autorités de Bamako ont annoncé, hier, l’arrestation en territoire malien du commando qui a enlevé deux ressortissants français, Philippe Verdon et Serge Lazarevic, le 24 novembre à Hombori, dans le nord-est du pays. On reste sans nouvelle des otages.
Que sait-on des suspects ?
Hier, les autorités maliennes n'ont donné que peu de détails sur le profil des suspects et sur le lieu de leur arrestation. Ils seraient au nombre de quatre et auraient agi comme des «sous-traitants», a indiqué la présidence malienne. Le rapt des deux «géologues» français et celui des touristes de Tombouctou ont été revendiqués plus de deux semaines après les faits par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Mais, par le passé, on sait que plusieurs enlèvements ont été réalisés par des groupes criminels qui «revendent» ensuite leurs otages. Après le rapt d'Hombori, les enquêteurs avaient interrogé plusieurs témoins, et des policiers français ont également été dépêchés sur place. Vendredi, les ravisseurs ont diffusé une photo montrant les deux Français entourés d'hommes en armes. Aqmi détient ses otages dans une zone montagneuse du Sahel difficile d'accès. Mais ses membres n'hésitent pas à circuler «au vu et au su de tous», selon une source proche du dossier, dans les localités du nord du Mali, comme à Tombouctou.
Est-ce un tournant dans la politique malienne ?
Ce n’est pas la première fois que les autorités de Bamako, taxées de passivité par