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L’Ossétie du Sud, confetti prorusse en ébullition

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publié le 15 décembre 2011 à 0h00

Le candidat du Kremlin échoue au second tour de la présidentielle face à une obscure opposante. La Cour suprême annule la victoire de cette dernière et convoque un nouveau scrutin auquel elle ne pourra pas se présenter. Ses partisans sortent jour et nuit dans la rue. «Il n'y aura pas de révolution», vitupère le président sortant, craignant plus que tout un remake de la révolution ukrainienne de 2004. La tension monte. Un attentat secoue Tskhinvali, la capitale. Ceci n'est pas un scénario de politique-fiction qui décrirait le naufrage de Vladimir Poutine à la présidentielle russe prévue le 4 mars, après la demi-défaite de son parti aux législatives du 4 décembre. C'est ce qui s'est passé fin novembre et début décembre dans la petite république autoproclamée d'Ossétie du Sud, un confetti prorusse de 15 000 habitants selon les Géorgiens et de 40 000 selon les Ossètes, qui a fait sécession de la Géorgie dans les années 90 et dont l'indépendance a été reconnue par la Russie après la guerre d'août 2008.

Le général Anatoli Bibilov, le candidat du Kremlin arrivé de justesse en tête du premier tour, a effectivement perdu la présidentielle le 27 novembre face à la modeste enseignante Alla Djioeva, dont la victoire a été invalidée deux jours plus tard par la Cour suprême. Une nouvelle élection, prévue sans elle, a été convoquée pour le 25 mars. Ses partisans n’ont pas désarmé pour autant. Malgré des températures avoisinant les - 10°C, des tentes ont été dressées sur la place ce