«Le nouveau maître», titrait mardi le principal quotidien ivoirien, Fraternité Matin, en commentant la victoire du parti présidentiel aux législatives de dimanche. Avant même la proclamation des résultats officiels, le Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara est assuré d'obtenir la majorité absolue l'Assemblée.
Boycotter. Un succès qui n'a surpris personne, le principal parti d'opposition, le Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex-président Laurent Gbagbo, ayant décidé de boycotter le scrutin après l'envoi de son leader devant la Cour pénale internationale à La Haye.
Mais le raz-de-marée du RDR risque de créer des tensions au sein de l’alliance au pouvoir. C’est en effet grâce au soutien du Parti démocratique de Côte-d’Ivoire (PDCI), qui «tient» le centre et le sud-est du pays, que Ouattara a gagné la présidentielle l’an dernier.
Pour les législatives, les deux formations, qui s'étaient longtemps combattues dans le passé, étaient en compétition, faute d'accord national. Or, le faible score obtenu dimanche par le PDCI, l'ancien parti unique qui a longuement régné sur le pays, pourrait raviver le ressentiment de la base, dont une partie accepte mal les concessions faites au RDR, comme un redécoupage électoral. L'arrivée en force au Parlement des députés RDR risque donc d'irriter ceux qui dénoncent déjà un «retour au parti unique». D'autant plus que les candidats issus du FPI qui se sont présentés dimanche, malgré l'appel au boyc