Une cérémonie brève et impromptue dans une cour fortifiée de l'aéroport de Bagdad. Le drapeau blanc de la force américaine en Irak soigneusement plié et rangé dans une boîte. C'est ainsi, avec deux semaines d'avance sur la date prévue, que les Etats-Unis ont officiellement annoncé hier la fin de la guerre entamée il y a huit ans et demi par George W. Bush. A 5 h 15 du matin, heure de Washington, le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, a rendu hommage à «un Irak indépendant, libre et souverain». «Après beaucoup de sang versé par les Irakiens et les Américains, notre objectif de voir un Irak capable de se gouverner et d'assurer sa propre protection a été atteint, a poursuivi Panetta. Mais le prix à payer fut élevé, tant pour les Etats-Unis que pour le peuple irakien. Ces vies n'auront pas été perdues en vain.»
Officiellement, la cérémonie avait été tenue secrète pour éviter d'éventuelles attaques d'insurgés, mais l'annonce a pris tout le monde par surprise, y compris la presse américaine. Une façon pour Barack Obama de mettre fin à une guerre impopulaire, dont il n'a jamais voulu, qui a vu la mort de près de 4 500 soldats américains et qui a coûté plus de 800 milliards de dollars (615 milliards d'euros) au contribuable. En 2002, alors qu'il était sénateur de l'Illinois et que l'intervention en Irak semblait inévitable, Obama avait parlé d'une guerre «idiote»(«a dumb war»), évoquant «une tentative cynique pour nous imposer des v