La situation était calme samedi en République démocratique du Congo, au lendemain de la réélection du président Joseph Kabila, en dépit de multiples irrégularités dénoncées par l'opposition qui appelle à faire «échec à ce hold-up électoral».
A Kinshasa, où la police est moins visible que ces derniers jours, les commerces étaient ouverts et les taxis circulaient comme d’habitude. Aucun incident violent n’a été signalé comme le 9 décembre après l’annonce des résultats provisoires par la Commission électorale (Céni).
La Cour suprême de justice (CSJ) a discrètement rendu son arrêt vendredi soir avec un jour d’avance, et la RTNC, la télévision officielle, a seulement affiché tardivement un bandeau déroulant donnant le nom du vainqueur du scrutin du 28 novembre.
Malgré les multiples irrégularités ayant entaché le processus électoral dénoncées par l’opposition mais aussi par des observateurs internationaux, la CSJ a confirmé à la virgule près les résultats de la Céni.
Elle a confirmé la victoire de Kabila avec 48,95% des suffrages, devant dix autres candidats, dont l'opposant de 78 ans Etienne Tshisekedi (32,33%), arrivé deuxième. Celui-ci avait rejeté ces résultats et s'était autoproclamé «président élu».
La CSJ a aussi rejeté le recours en annulation de l'opposant Vital Kamerhe (3e avec 7,74%) qui dénonçait des «violations intentionnelles» de la loi électorale par la Céni, la «circulation illégale» de bulletins de vote avant le scrutin ou encore des