Les douaniers russes ont déclaré vendredi avoir empêché l’envoi vers l’Iran d’un lot de matières radioactives. Lors d’un contrôle dans la salle de départ d’un vol Moscou-Téhéran de l’aéroport international Cheremetievo, le système de détection de radiations Iantar s’est déclenché. Dix-huit articles métalliques emballés dans des conteneurs isolés ont alors été découverts dans les bagages d’un passager de nationalité iranienne. Celui-ci n’aurait pas été arrêté et a pu embarquer sur le vol à destination de Téhéran.
Pas une arme. Le Service fédéral russe des douanes (FTS) a indiqué qu'une enquête criminelle avait été ouverte. Mais il n'a pas précisé en revanche la date de la saisie, ni l'identité du ou des suspects. Dans un communiqué, les autorités douanières ont ajouté qu'il s'agissait d'isotopes «sodium-22» (22Na) qui ne peuvent être «que le résultat du travail d'un réacteur nucléaire» et dont la radioactivité dépasse «vingt fois le niveau naturel». Emetteur gamma à vie longue utilisé dans divers domaines scientifiques, le sodium-22 peut également être employé à des fins médicales. Les matériaux saisis «ne peuvent pas servir d'arme», croyait savoir Lars-Erik de Geer, de l'Institut suédois de recherche en défense. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a pas commenté l'information.
Le 8 novembre, le gendarme onusien du nucléaire avait publié un rapport exprimant de «sérieuses inquiétudes» sur une possible dimen