Le président du Kazakhstan a décrété d’état d’urgence et instauré le couvre-feu samedi à Janaozen, une ville de l’ouest de cette ancienne république soviétique d’Asie centrale où des émeutes ont fait la veille au moins 11 morts, beaucoup plus selon l’opposition.
Dans un décret publié à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité kazakh, le président Noursoultan Nazarbaïev a ordonné «d'instaurer d'état d'urgence dans la ville de Janaozen du 17 décembre 18H00 au 5 janvier 2012 07H00 (…) à la suite des troubles massifs à l'ordre public le 16 décembre».
Le même texte ordonne de faire respecter un couvre-feu sur la même période de 23H00 à 07H00.
Le président Nazarbaev, qui dirige d'une main de fer depuis l'époque soviétique ce pays riche en ressources minérales et en hydrocarbures, et considéré jusqu'à présent comme le plus stable de la région, a affirmé dans une déclaration également publiée samedi que la situation était «sous contrôle».
Un porte-parole du Parquet général kazakh a cependant indiqué que la situation s’était également tendue dans une autre ville de l’ouest du pays, Aktaou.
«Il y a eu hier (vendredi) certains troubles à Aktaou, des gens se sont rassemblés, mais après l'intervention du procureur et de la direction de la police de la ville, ils se sont dispersés», a dit ce porte-parole, Nourdaoulet Souindikov, cité par Interfax.
Dans un communiqué, l’ONG de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a affirmé de son côté qu’une centaine de