Des affrontements sanglants se sont poursuivis samedi au Caire pour la deuxième journée consécutive entre forces de l'ordre et manifestants hostiles au pouvoir militaire, le Premier ministre Kamal el-Ganzouri évoquant un risque de «contre-révolution».
Le bilan des accrochages qui ont débuté vendredi matin devant le siège du gouvernement dans le centre du Caire est de neuf morts et 361 blessés, a déclaré dans l’après-midi le ministre de la Santé, Fouad al-Nawaoui.
Ces violences sont les plus graves depuis les affrontements similaires qui avaient fait 42 morts, principalement au Caire, quelques jours avant le début le 28 novembre des premières législatives depuis la chute de Hosni Moubarak en février, chassé sous la pression de la rue.
Les forces de l’ordre ont repris le contrôle samedi matin des abords du siège du gouvernement.
D’importants effectifs de soldats et de policiers ont barré les accès à ce secteur, en déployant notamment des barbelés et en érigeant un mur sur une grande avenue, à quelques centaines de mètres de la place Tahrir, haut lieu de la contestation.
Après quelques heures de calme, des heurts ont repris, avec des groupes de manifestants jetant des pierres et des cocktails Molotov, tandis que des hommes en civil leur lançaient des pierres et des bouteilles enflammées depuis des toits d’immeubles.
Les heurts se sont ensuite étendus à d’autres secteurs des abords de la place Tahrir, notamment un grand pont sur le Nil, avant de se concentrer à nouveau aux ab