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Vaclav Havel, mort d'un homme libre

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L'artisan de la révolution de velours est décédé dimanche matin à 75 ans.
L'ancien président tchèque Vaclav Havel à Prague le 1er mars 2011 (Michal Cizek/AFP)
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publié le 18 décembre 2011 à 12h40
(mis à jour le 18 décembre 2011 à 20h29)

Vaclav Havel, icône de la «Révolution de velours» à Prague en 1989 et président tchécoslovaque puis tchèque de 1989 à 2003, s'est éteint dimanche matin après avoir souffert de multiples problèmes de santé en partie dus à son emprisonnement sous l'ancien régime communiste.

Les cloches des églises tchèques ont sonné dimanche à 17H00 GMT en souvenir de celui dont le mot d'ordre «L'amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge» restera pour toujours lié à la liberté recouvrée des Tchèques et des Slovaques.

M. Havel, qui avait fêté ses 75 ans en octobre, est mort «pendant son sommeil», dans sa maison de campagne de Hradecek, à 150 km de Prague, a indiqué à l'AFP la secrétaire de l'ancien président, Sabina Tancevova.

«Son épouse Dagmar est restée à son chevet jusqu'à son dernier souffle, tout comme une soeur de la congrégation de Saint-Charles Borromée, qui s'occupait de lui», a-t-elle ajouté.

Cinq ans dans les prisons communistes

Dès l'annonce du décès de celui dont «la vie ressemblait à une oeuvre d'art» aux dires de son ami, l'écrivain Milan Kundera, des centaines de Tchèques ont afflué spontanément dans le centre de Prague, pour allumer les bougies et déposer des gerbes de fleurs dans les endroits ayant un lien avec la «Révolution de velours».

Une pneumonie mal soignée en prison et un cancer du poumon étaient à l'origine de ses multiples problèmes de santé. Militant inlassable pour les droits de l'homme, M. Havel avait passé cinq ans dans les geôles communistes