L’émotion est unanime sauf, bien sûr, dans les dictatures ou assimilées. L’ancien dissident et ex-président tchèque Václav Havel, longtemps éloigné de la vie publique à cause de la maladie, est mort hier à l’aube, à 75 ans. L’artisan de la révolution de velours s’est éteint dans son sommeil, selon sa porte-parole, Sabina Tancevova. Une pneumonie mal soignée en prison et un cancer du poumon étaient à l’origine de ses multiples problèmes de santé.
Václav Havel avait passé cinq ans dans les geôles communistes avant 1989. Il avait été opéré en 1996 d’un cancer du poumon droit. Outre une bronchite chronique, il a souffert de problèmes cardiaques et de troubles intestinaux. Ces derniers mois, il passait la plupart de son temps dans sa maison de campagne de Hradecek, à 150 kilomètres de Prague, après avoir été hospitalisé en mars pour une pneumonie grave. Le 10 décembre, Havel avait rencontré à Prague le dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains.
«Václav Havel a été le symbole des événements de 1989, symbole du retour de notre pays à la démocratie», a déclaré le Premier ministre tchèque, Petr Necas. Le président, Václav Klaus, son vieil ennemi politique, a rendu hommage «au symbole de l'Etat tchèque moderne». En France, Nicolas Sarkozy a salué la mémoire d'un «Européen engagé» et un combattant «infatigable en faveur de la démocratie et de la liberté». Le socialiste François Hollande a évoqué «une des voix les plus puissantes, les plu