Sans doute sous la pression de Moscou, Damas a finalement accepté la venue d’observateurs arabes dans le cadre du plan de sortie de crise mis au point par la Ligue arabe. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal al-Maqdad, a signé hier au Caire le document permettant aux délégués de l’organisation de se rendre en Syrie.
Une première mission, composée d'observateurs de la sécurité, du droit et de l'administration, doit se rendre en éclaireur à Damas sous trois jours. Des équipes incluant des experts des droits de l'homme pourraient suivre. La France a réclamé aussitôt que les observateurs arabes puissent remplir leur mission «le plus rapidement possible sur le terrain».
«Sceptique». Le plan de la Ligue arabe prévoit aussi la libération des détenus arrêtés depuis le début du soulèvement, le départ des forces armées des villes et l'ouverture du pays à la presse étrangère. Mais entre la signature de l'accord et sa mise en application, le chemin risque d'être long, Damas cherchant avant tout à gagner du temps. Le Conseil national syrien (CNS, qui représente la majorité des courants d'opposition) a réagi en accusant le régime de n'avoir «aucune intention d'appliquer une quelconque initiative». «Le régime manœuvre pour empêcher que le dossier syrien soit soumis devant le Conseil de sécurité des Nations unies», a déclaré à Tunis Burhan Ghalioun, chef du CNS, lors d'une conférence de presse. «Je suis très sceptique quant au