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Irak : le vice-président accusé de terrorisme

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Procès . Tarek al-Hachémi est visé par un mandat d’arrêt pour avoir financé des escadrons de la mort.
publié le 21 décembre 2011 à 0h00

Le vice-président irakien, Tarek al-Hachémi, finançait-il et dirigeait-il des escadrons de la mort ? C'est ce qu'affirme un comité judiciaire constitué de cinq membres qui a émis hier un mandat d'arrêt contre lui, conformément aux «lois antiterroristes». L'annonce du mandat d'arrêt, qui interdit tout voyage à l'étranger au vice-président irakien, est survenue alors que la télévision publique diffusait des images montrant ses gardes du corps avouant qu'ils commettaient des attentats, et recevaient d'Al-Hachémi des fonds et un soutien dans ce but. Au moins 13 d'entre eux ont été arrêtés ces dernières semaines, mais on ignore combien demeurent en détention.

Machination. Cette crise au sommet du pouvoir, l'une des plus graves depuis l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, survient précisément au lendemain du jour où les dernières troupes américaines quittaient le pays après y être restées près de neuf ans. A en croire Barack Obama, l'Irak est désormais devenu une démocratie, dotée d'un système judiciaire indépendant. Un jugement dont Al-Hachémi s'est dit «étonné». Car, pour lui, cette affaire est une machination, les aveux ayant été fabriqués. Lors d'une conférence de presse à Erbil au Kurdistan irakien, il a indiqué qu'il serait prêt à être jugé si son procès avait lieu dans cette région autonome.

Derrière cette bataille, se profilent à nouveau les tensions intercommunautaires chiites-sunnites et religieux-laïcs, ce qui se traduit notamment par