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Libération

L’armée cède à son tour à la violence

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Au Caire, les violences ne faiblissent pas. La communauté internationale dénonce les exactions des forces de l’ordre.
publié le 21 décembre 2011 à 0h00

Les manifestations violentes contre le pouvoir militaire du maréchal Tantaoui, depuis vendredi dans les rues adjacentes à la place Tahrir, ont fait douze morts et quatre blessés. C’est le bilan donné, hier, à la télévision d’Etat par un responsable du ministère de la Santé. Hier, quatre personnes auraient été tuées, selon un responsable des secours auprès des manifestants, cité par l’AFP. Un médecin d’un hôpital de «campagne», qui s’est installé place Tahrir, indiquait avoir porté les premiers secours à un adolescent touché à la poitrine par une balle d’arme automatique.

Les affrontements entre la police miliaire et les forces de l'ordre et les manifestants, seulement 200 à 300 «mais très déterminés», ont débuté à l'aube jusqu'en fin de matinée. Pour les forces de l'ordre, il s'agissait de chasser les insurgés qualifiés par un ex-général à la retraite «d'enfants des rues qui mériteraient d'être jetés dans les fours crématoires d'Hitler».

Certains manifestants campaient toujours devant le siège du gouvernement, hier, pour protester contre la nomination par le Conseil suprême des forces armées au poste de Premier ministre Kamal el-Ganzouri. Précédemment, ce dernier avait occupé le même poste sous la présidence de Hosni Moubarak.

A la suite des violents matraquages par les forces de police, les protestations de la communauté internationale n'ont pas tardé. Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, a fermement réagi à l'agression, diffusée dimanche et larg