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Libération

La Belgique paralysée par une grève générale du secteur public

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Ce jeudi 22 décembre, à Bruxelles. (REUTERS)
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publié le 22 décembre 2011 à 16h54

Le gouvernement belge du socialiste Elio Di Rupo, formé dans la douleur début décembre après une crise politique de 541 jours, affrontait jeudi sa première épreuve avec une grève générale des services publics particulièrement bien suivie dans les transports.

Aucun train ne circulait sur l’ensemble du réseau, y compris, comme l’Eurostar et le Thalys, sur les lignes internationales.

Un front commun syndical a lancé un appel à une grève générale dans l’ensemble du secteur public, dont les transports en commun, les administrations, hôpitaux, écoles, prisons et chaînes de la télévision publique.

Réforme du système de retraites

Cette grève se déroule au moment où le parlement doit se prononcer dans la journée sur une importante réforme du système des retraites. Celle-ci a été préparée par le gouvernement de coalition dirigé par le francophone Elio Di Rupo, qui a pris ses fonctions le 6 décembre après la crise politique la plus longue de l’histoire du royaume.

Aux termes du projet de loi, l'âge légal du départ à la retraite, fixé à 65 ans, ne sera pas modifié, mais le «départ en retraite anticipé», très utilisé en Belgique, sera retardé de deux ans, à 62 ans. L'accès à la «préretraite» sera rendu plus compliqué et les régimes de retraite spéciaux de plusieurs professions sont appelés à être supprimés dans leur forme actuelle.

Le ministre libéral des retraites Vincent Van Quickenborne porte la réforme et cristallise de ce fait le mécontentement syndical.

Le quotidien Le Soir a dénoncé «la méthode "à la huss