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A Bamako, la santé est au bout du fil

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Solidarité . L’association Pesinet fait de la prévention pour réduire les risques de mortalité juvénile, par un suivi médical via le réseau mobile.
par Cécile Caillez, Reporters d'espoirs
publié le 23 décembre 2011 à 0h00

Au Mali, 1 enfant sur 5 meurt avant l'âge de 5 ans. Près de 70% des décès sont dus aux complications de maladies bénignes. «Les familles ne se rendent pas chez le médecin chaque fois que l'enfant est malade. On essaye d'abord de le soigner avec la médecine traditionnelle et après, il est souvent trop tard», explique le docteur Siaka Sako, qui pratique à Bamako, la capitale.

Proximité. L'association française Pesinet a mis en place un programme de prévention qui combine la téléphonie mobile et le travail d'agents de proximité, recrutés au sein de la population puis formés par l'association. Depuis octobre 2008, dans le quartier de Bamako-Coura, les 600 enfants des familles inscrites au programme sont suivis chaque semaine.

«L'examen sanitaire s'effectue aussi bien à la maison que dans des endroits de la vie de tous les jours, où l'agent peut trouver facilement les familles. Après avoir pesé les enfants, les agents entrent dans l'application de leur portable toutes les informations utiles à leur suivi : poids, température et éventuels symptômes (fièvre, toux, diarrhées). Ils précisent également si l'enfant est encore nourri au sein», détaille Anne Roos-Weil, directrice et fondatrice de Pesinet.

Les informations sont envoyées via le réseau mobile à la base de données sécurisée des équipes médicales du centre de santé communautaire le plus proche. Anne Roos-Weil a voulu que le système soit le plus simple possible : «Les informations sont repré