Poitrine d’oie confite avec courge au four et sa mousse de fromage aux amandes, millefeuille gratiné au ragoût d’oie et velouté de salade Trévise : ces deux plats sont à la carte du menu Kilomètre zéro du restaurant La Ballotta, à Torreglia en Vénétie. Dans cette trattoria, aux portes de la ville de Padoue, 90% des vins, 60% des fruits et légumes et 40% des viandes et volailles proviennent des champs et élevages environnants.
Le gérant de l'établissement, Fabio Legnaro, s'est engagé à acheter local depuis qu'il a rejoint, en 2007, l'opération Kilomètre zéro, lancée par l'antenne régionale de Coldiretti, le premier syndicat agricole du pays. «J'ai toujours fait de la cuisine du terroir, mais maintenant je dois garantir au moins 30% de produits locaux dans mes plats et un menu 100% Kilomètre zéro à chaque service», précise le restaurateur. Aujourd'hui une cinquantaine d'autres tables de Vénétie peuvent se targuer d'avoir sur leur porte et à leur carte le label Kilomètre zéro.
Xénophobie. «Il s'agissait de soutenir le projet de loi d'initiative populaire que Coldiretti avait présenté au conseil régional en 2006», explique Sandra Chiarato, attachée de presse du syndicat agricole. Le texte de loi préconise des quotas de 50% de produits locaux dans la restauration collective et de 30% dans les restaurants et la grande distribution. Au risque de se heurter aux lois européennes antiprotectionnistes. Mais surtout d'être taxé de xénophobie, dans un pay