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Analyse

Equilibre précaire pour le Congo-Kinshasa et ses deux présidents

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publié le 24 décembre 2011 à 0h00

Un mois après l’élection du 28 novembre, la crise politique est totale en république démocratique du Congo. Comme la Côte-d’Ivoire il y a un an, la RDC a désormais deux présidents : Joseph Kabila, le vainqueur officiel avec 49% des voix, et son rival de toujours, Etienne Tshisekedi, qui revendique lui aussi la victoire. Depuis, la Cour suprême du pays a tranché le contentieux électoral en faveur de Kabila, au pouvoir depuis 2001, mais Tshisekedi persiste.

Quelle est la situation sur le terrain ?

Placée sous surveillance militaire, Kinshasa, la capitale, a pour l'instant évité le pire. Mais l'équilibre reste fragile. Vendredi, le centre-ville était encore sous haute tension : Etienne Tshisekedi avait décidé de prêter serment devant le «peuple congolais» lors d'une cérémonie prévue au stade des Martyrs, un complexe de 80 000 places. La cérémonie a été immédiatement interdite par les autorités, obligeant le «président autoproclamé» à prêter serment chez lui. Patrouillant à pied ou à bord de véhicules blindés, la police anti-émeute a dispersé toute la journée, à coups de grenades lacrymogènes, les rassemblements de soutien. Aux abords du stade, quatre chars de la garde républicaine, disposés depuis dimanche dernier, terrorisaient les partisans de Tshisekedi, qui ont répondu, ici et là, par des lancers de pierres. Quelques coups de feu ont été entendus, sans toutefois faire de victimes.

Que demande Etienne Tshisekedi ?

Arrivé deuxiè