Sans surprise les principaux partis islamistes ont confirmé leur domination en remportant plus de 65% des voix lors de la deuxième phase des élections législatives organisée entre le 14 et le 22 décembre, a annoncé samedi soir la commission électorale. Le Parti liberté et justice (PLJ), issu des Frères musulmans, a remporté 36,5% des voix et les salafistes d'Al-Nour 28,7% lors du scrutin organisé dans un tiers des 27 gouvernorats du pays, notamment Suez (nord-est), Assouan (sud) et Guizeh (qui englobe une grande partie de l'ouest du Caire). Hier, Akram al-Shaaer, candidat du PLJ à Port-Saïd, s'est réjoui de l'ampleur de la victoire : «La voix de la rue égyptienne a parlé ! C'est une grande victoire pour nos idées. Mis à part quelques irrégularités dans quelques bureaux de vote, nous ne pouvons que constater la bonne marche de ces élections.»
Percée. Lors de la première phase du vote fin novembre-début décembre, qui avait concerné notamment Le Caire, Alexandrie (nord) ou Louxor (sud), le PLJ avait déjà raflé 36% des voix, tandis qu'Al-Nour avait réalisé une percée surprise avec 24%. Du côté des salafistes, le docteur Ahmad, porte-parole d'Al-Nour, a jugé «que cette deuxième phase était prometteuse» puisque, selon lui, les plus radicaux, qui se présentent sous la bannière Gamaat Islamiya dans certaines villes, «sont sur le point de se rallier à notre parti pour la troisième phase» des législatives.
Pour les 60 sièges attribués au scrut