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Libération

Messe sanglante au Nigeria

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NOËL . Une série d’attentats visant des chrétiens a causé hier la mort d’au moins 40 personnes.
publié le 26 décembre 2011 à 0h00

Le jour de Noël fut encore un jour de deuil au Nigeria. Hier, quatre attaques à la bombe contre des chrétiens ont ensanglanté le pays, faisant 40 morts, selon un dernier bilan. Revendiquée par la secte islamiste Boko Haram - une organisation terroriste active depuis 2003 se réclamant des talibans afghans -, la première explosion a retenti hier matin à Madalla, ville située à 40 km de la capitale fédérale, Abuja.

Chaos. En ce jour de fête, les fidèles s'étaient réunis à l'église catholique Sainte-Thérèse. La messe venait d'être dite lorsqu'une bombe a retenti sur une route toute proche, explosant le toit de l'édifice et tuant 35 personnes. Désemparés et sous-équipés, les services de secours tentaient tant bien que mal d'évacuer les morts et de secourir les blessés. La police, de son côté, s'efforçait de disperser à coups de grenades lacrymogènes des émeutiers qui avaient profité du chaos pour mettre le feu à plusieurs barrages autoroutiers.

Sans surprise, le Vatican - qui depuis la basilique Saint-Pierre de Rome, délivrait hier la traditionnelle bénédiction de Noël - a dénoncé ce premier attentat, fruit d'une «haine aveugle et absurde qui n'a aucun respect pour la vie humaine». Le gouvernement nigérian a, lui, évoqué une «guerre intérieure», selon les mots du ministre chargé de la police.

Peu après cette première explosion à Madalla - la plus meurtière -, une deuxième bombe a visé une église évangélique de Jos, au centre du pays, tuant un polic