La justice égyptienne a ordonné mardi à l'armée de ne plus procéder à des "tests de virginité" forcés sur des femmes arrêtées, une pratique qui a contribué à ternir l'image de l'institution militaire au pouvoir.
Cette injonction a été émise dans une décision de la Cour administrative du Caire en faveur d'une jeune femme, Samira Ibrahim (Libération du 26 décembre), contrainte de subir ce test après avoir été arrêtée lors d'une manifestation en mars.
La décision, la première dans une affaire de ce genre en Egypte, a été saluée par des cris de joie et des applaudissements de la part de dizaines de partisans de la plaignante venus assister au jugement.
«Une torture», selon Amnesty
"C'est une bonne nouvelle. Nous attendons maintenant une décision de la cour sur les indemnités", a déclaré à l'AFP Hossam Baghat, responsable de l'Initiative égyptienne pour les droits de la personne, une organisation non-gouvernementale.
La pratique des "tests de virginité" forcés a été dénoncée comme une forme de "torture" et de violence sexuelle par des organisations égyptiennes et internationales de défense des droits de la personne, en particulier Amnesty International et Human Rights Watch (HRW).
Des responsables militaires avaient pour leur part estimé qu'ils étaient nécessaires pour empêcher des manifestantes qui seraient vierges de porter plainte pour viol contre des soldats les ayant arrêtées.
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