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Libération
Récit

La Ligue arabe sur le front de Homs

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Malgré l’arrivée des observateurs hier, l’armée syrienne a tué des manifestants.
Image tirée d'une vidéo diffusée sur YouTube le 15 décembre 2011 montrant des soldats syriens devant les corps de civils tués par des forces de sécurité à Rastan, dans la province de Homs. (© AFP photo AFP)
publié le 28 décembre 2011 à 0h00

C’est en se rendant à Homs, le principal bastion de la rébellion, que la délégation des observateurs de la Ligue arabe a commencé hier sa mission en Syrie. Après avoir cherché à anéantir, au prix d’intenses combats les jours précédents, l’insurrection qui dure dans cette ville depuis environ neuf mois, le régime avait fait retirer, peu avant la visite, une dizaine de chars et véhicules blindés du quartier de Bab Amro, le cœur battant de l’opposition. Une façon de montrer qu’il contrôle la situation et que la vie dans cette grande cité de près de 2 millions de personnes y est relativement normale. Echec. Des dizaines de milliers d’habitants se sont aussitôt précipités à la rencontre des observateurs pour témoigner de la répression qui, la veille, a encore tué une trentaine de personnes.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, ce sont 70 000 protestataires qui ont alors défilé dans le centre-ville, défiant les forces de sécurité qui ont tiré sur eux des gaz lacrymogènes et même des balles réelles. Selon la même organisation basée à Londres, six personnes ont même été tuées pendant cette journée - et une quinzaine sur l’ensemble du territoire syrien.

Guerre civile. La délégation de la Ligue arabe compte à ce jour 50 membres qui devraient être suivis, prochainement, par 100 autres. Sa mission fait partie d'un plan de sortie de crise qui prévoit l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dan