Ils étaient les héros de la révolution libyenne. Ils sont devenus l'un des principaux problèmes que doit gérer le nouveau gouvernement. Plus de deux mois après la mort de Muammar al-Kadhafi, les thuwar (combattants révolutionnaires) refusent toujours de rendre les armes et de quitter Tripoli, la capitale. Ils demandent désormais 40% des sièges du Conseil national de transition (CNT), qui fait office d'autorité provisoire.
Pourquoi les thuwar s’opposent-ils au gouvernement ?
Les ex-rebelles refusent de rendre les armes car l'Etat n'est pas capable d'assurer la sécurité du pays, disent-ils. Face à la colère de la population, ils se font plus discrets, notamment à Tripoli. Mais ils n'ont pas quitté la ville pour autant et contrôlent toujours plusieurs installations majeures, dont l'aéroport international, géré par les miliciens de Zintan (Ouest). Luttant pour conserver leur influence, les différentes katiba (brigades) s'affrontent régulièrement.
Que leur propose l’autorité provisoire ?
Un plan d'intégration sera lancé en janvier. Les thuwar devront s'enregistrer et indiquer s'ils souhaitent intégrer l'armée ou la police, ou s'ils préfèrent reprendre des études. Ils pourront également bénéficier d'une aide de l'Etat pour créer une entreprise. Au terme de ce recensement, qui devrait durer un mois, les anciens rebelles qui ont choisi d'intégrer les forces de sécurité seront répartis selon leurs compétences et leur n