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Le Danemark se prépare à présider une Europe en crise

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Copenhague, à qui la Pologne transmet dimanche la présidence tournante du l'UE, veut privilégier le dialogue à 27, pour éviter le repliement de la zone euro sur elle-même.
La Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt (REUTERS)
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publié le 29 décembre 2011 à 11h20

Le Danemark, l'un des rares pays d'Europe actuellement dirigé par un gouvernement de centre gauche, prend dimanche la présidence de l'Union Européenne, bien décidé à imposer une concertation à 27 pour tenter de résoudre la crise de la zone euro dont il ne fait pas partie.

Ce royaume de 5,6 millions d'habitants sera a priori en première ligne face à la crise de l'euro mais il risque d'être marginalisé comme les neuf autres pays membres de l'UE, dont la Grande-Bretagne, qui n'ont pas adopté la monnaie unique.

«Garder les 27 ensemble»

"Je comprends parfaitement que les 17 Etats membres de la zone euro aient besoin de prendre certaines décisions entre eux", a affirmé le Premier ministre danois, la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt.

Mais il est dans l'intérêt du duo franco-allemand "de garder les 27 ensemble" et de consulter tous les Etats membres "dès lors que ces décisions les concernent" car, "en ces temps de crise, nous devons croire en nos institutions", a-t-elle insisté.

Suite au rejet du traité de Maastricht par référendum en 1992, Copenhague a signé en 1993 un traité allégé posant quatre réserves qui excluent sa participation dans des domaines clés tels que la Défense ou la monnaie unique.

Ces réserves "seront bien sûr pleinement respectées", a assuré le ministre des Affaires européennes Nicolai Wammen. Mais, a-t-il insisté, "nous allons aussi présider les réunions sur ces problèmes."

Mme Thorning-Schmidt assure d'ailleurs que Copenhague s'ef