C'est une menace récurrente du régime iranien, à chaque fois qu'il se sent attaqué ou qu'il veut détourner l'attention : fermer le détroit d'Ormuz. Mardi, c'est le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, qui la brandissait, assurant qu'«aucune goutte de pétrole» n'y transiterait plus. Hier, c'était au tour du chef de la marine iranienne, Habibollah Sayyari, de renchérir, en affirmant qu'il était plus facile de fermer ce détroit «que de boire un verre d'eau».
Des déclarations motivées par des menaces de sanctions des Etats-Unis et de certains pays occidentaux contre les exportations pétrolières de Téhéran en raison de son programme nucléaire. Elles ont atteint leur but, faisant grimper le cours du dollar et de l’or noir. Ormuz joue en effet un rôle vital dans le trafic pétrolier : environ 40% du fret maritime pétrolier mondial, dont l’essentiel de la production des pays du Golfe, passe par ce couloir très étroit.
Evidemment, elles ont fait réagir le Pentagone, hier : «Aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz ne sera tolérée.» Même la Ve flotte américaine, qui compte plus de 20 navires de guerre croisant dans le Golfe, a cru bon de renchérir pour rassurer les pays arabes de la région. En fait, la tension n'a guère duré, le cours du brut se repliant hier en fin de journée. «Les politiciens iraniens utilisent régulièrement ce type de rhétorique pour détourner l'attention du vrai problème qui est la natur