Le nouveau gouvernement espagnol de droite a adopté vendredi un plan d'austérité de 8,9 milliards d'euros, notamment en ne remplaçant presqu'aucun départ en retraite de fonctionnaires et en gelant leurs salaires, pour tenter de freiner un déficit public plus élevé que prévu.
«Nous sommes face à une situation extraordinaire et imprévue qui va nous obliger à prendre des mesures extraordinaires et imprévues», a expliqué la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, à l'issue du Conseil des ministres.
«Ces mesures ne sont que le début du début», a-t-elle prévenu, «le début d'un paquet de réformes structurelles, qui a pour but de corriger le déficit public et de commencer à redynamiser notre économie».
Un mois après la large victoire de la droite aux élections législatives, mettant fin à plus de sept ans d'exercice du pouvoir par le parti socialiste, c'est donc vers un nouveau régime de rigueur, qui devrait approcher au total les 40 milliards d'euros en 2012, que se dirigent les Espagnols.
Le Premier ministre Mariano Rajoy avait annoncé une coupe budgétaire de 16,5 milliards «pour l'ensemble des administrations publiques», prévenant qu'à chaque point de déficit en trop en 2011, par rapport aux prévisions, il faudrait compter «dix milliards supplémentaires» d'économies, afin de ramener le déficit à 4,4% du PIB en 2012.
Gel des salaires des fonctionnaires
Car l’Espagne, doublement touchée par la crise mondiale et l’éclatement de sa bulle immobilière, de