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Analyse

Soldats français tués : l’armée afghane de nouveau sur la sellette

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publié le 30 décembre 2011 à 0h00

Deux légionnaires français ont été tués hier en Afghanistan, par un soldat de l’armée afghane, qui a ensuite été abattu, dans l’est du pays. Revendiquée par les talibans, cette attaque pose la question de l’infiltration par ces derniers de l’armée afghane, censée prendre le relais des Occidentaux en 2014.

Où en est l’armée française en Afghanistan ?

La France, qui a réduit ses effectifs de 400 soldats depuis octobre, compte actuellement 3 600 militaires au sein de la coalition d’environ 140 000 hommes (aux deux tiers américains) sous commandement de l’Otan. Elle a amorcé son retrait du district de Surobi et, à l’horizon de 2014, devra avoir quitté la province de Kapisa (nord-est de Kaboul), une région soumise aux infiltrations des talibans venus du Pakistan voisin. L’année qui s’achève aura été la plus sanglante pour la France : présente depuis fin 2001 dans le pays, elle y a perdu 78 hommes, dont 26 rien qu’en 2011. Depuis un attentat-suicide, le 13 juillet, qui a coûté la vie à cinq soldats, les Français agissent essentiellement en appui des unités de l’armée afghane.

Quelle est la fiabilité des soldats afghans ?

L'attaque d'hier cible la stratégie de retrait des Occidentaux. Ces derniers affirment que l'armée afghane monte en puissance et qu'elle sera à même de prendre le relais en 2014. Mais les experts doutent de ses capacités opérationnelles et de sa fiabilité. Désireuse de se retirer du bourbier afghan, l'Otan recrute et forme à marche f