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Le président du Sénat congolais frappé à Paris

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RDC . Léon Kengo a été agressé, samedi, en gare du Nord. Kinshasa accuse des partisans de l’opposant Tshisekedi.
Le président du Sénat de RDC, Léon Kengo, parle à des journalistes le 10 septembre 2011 à Kinshasa. (AFP / Gwenn Duborthomieu)
publié le 3 janvier 2012 à 0h00

Ce n’est pas la première fois que les tensions en République démocratique du Congo (RDC) débordent à Paris. Mais l’agression spectaculaire dont a été victime, ce week-end, le président du Sénat de la RDC a suscité un vif échange entre Paris et Kinshasa.

Arrivé en gare du Nord en provenance de Bruxelles, samedi vers 18 heures, Léon Kengo wa Dondo, 76 ans, s’apprêtait à monter dans un véhicule quand il a été pris à partie et jeté à terre par plusieurs assaillants, apparemment des compatriotes congolais. Son chauffeur a réussi à l’extraire pour le conduire dans un hôpital situé à proximité de la gare.

L'agression semble avoir été particulièrement violente. D'après Kinshasa, Léon Kengo aurait eu «des dents arrachées, il a été piétiné, roulé à terre». Hier, ce vieux routier de la politique congolaise, Premier ministre sous le règne de feu Mobutu, a fait savoir qu'il «[pardonnait] à ses agresseurs qui ont agi dans l'aveuglement de la passion et les assure de sa fraternité.»

Pour le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, l’attaque de samedi porte la signature de militants proches d’Etienne Tshisekedi, principal opposant au régime : les agresseurs auraient voulu châtier Léon Kengo, accusé d’avoir favorisé la réélection de Joseph Kabila en présentant sa candidature lors de la présidentielle du 28 novembre. Leader de l’Union des forces du changement (UFC), Léon Kengo était arrivé quatrième (4,95%) d’une élection remportée officiellement par le s