«Le gouvernement hongrois est comme un automobiliste lancé sur l'autoroute en sens inverse et qui, malgré les avertissements, refuse de faire demi-tour ou d'appeler les services d'urgence. La seule chose qu'il veut, c'est un filet de sécurité autour de sa voiture.» C'est ainsi que le journal en ligne Portfolio décrit les relations tendues entre le Fonds monétaire international et l'Union européenne d'une part, et le gouvernement de Viktor Orbán. Ce dernier a demandé, à la mi-novembre, un «filet de sécurité» au FMI et à l'UE : l'ouverture d'une ligne de crédit - entre 15 et 20 milliards d'euros - afin de rassurer les marchés. Sans succès : la note de la dette du pays à long terme a été dégradée au rang «spéculative» ou «junk bond» (littéralement «dette pourrie») par deux agences de notation, Moody's et Standard & Poors.
Cimenté. Avant d'apporter leur aide, le FMI et l'UE demandent que la Hongrie modifie sa politique. La délégation FMI-UE a claqué la porte des négociations préliminaires le 23 décembre. Reste à voir si les discussions informelles prévues le 11 janvier à Washington entre Tamas Fellegi, ministre sans portefeuille, et Christine Lagarde, directrice générale du FMI, rapprocheront les points de vue.
Au cœur du désaccord, deux lois organiques adoptées par le Parlement magyar et entrées en vigueur le 1er janvier. L'une renforce l'influence du gouvernement sur la Banque centrale, alors que les traité