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Analyse

Aqmi, l’extension des franchisés de la terreur

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Divisée en légères unités mobiles, l’organisation échappe aux opérations menées par les Occidentaux et les pays du Sahel.
publié le 6 janvier 2012 à 0h00

Avec le retrait annoncé de l’Otan d’Afghanistan, le Sahel pourrait bien devenir l’un des principaux fronts du jihad international, selon les spécialistes du terrorisme. Malgré le renforcement de la coopération régionale et l’activisme des Occidentaux, rien ne semble pouvoir arrêter la montée en puissance d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi).

Où en est le dossier des otages ?

Les islamistes d'Aqmi détiennent actuellement six otages français. Quatre d'entre eux ont été enlevés en septembre 2010 à Arlit, une localité du Nord-Niger où Areva exploite des mines d'uranium depuis plus de quarante ans. Deux ressortissants africains et l'épouse française d'un salarié d'Areva, toujours prisonnier, ont été libérés en février dernier. Les négociations pour leur libération ont provoqué de fortes tensions franco-françaises, deux équipes ayant été mises en concurrence par Paris (Libération du 9 décembre).

En novembre, deux autres Français - Philippe Verdon et Serge Lazarevic - ont été capturés au Mali, à Hombori (Sud). Présentés un temps comme proches des milieux du mercenariat, ils semblent en réalité s’être rendus dans la zone pour affaires. Leur rapt a été revendiqué par Aqmi plusieurs jours après les faits. Les deux hommes, comme d’autres avant eux, ont probablement été enlevés par des «sous-traitants» qui les ont remis aux islamistes contre argent. Dans cette région déshéritée, les prises d’otages sont devenues un véritable business, et de nombreux groupes joue