Dix jours après le début de la mission des observateurs arabes en Syrie, la controverse s’amplifie sur leur mission, qui n’a nullement empêché la poursuite de la répression. Le protocole signé au Caire par Damas et la Ligue arabe appelait pourtant à un arrêt total des violences et au retrait des chars des villes. Mais, à l’évidence, il n’est toujours pas respecté. Hier, ce sont cinq civils qui ont encore été tués par balles dans plusieurs villes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. De leur côté, les comités locaux de coordination, qui organisent la mobilisation, ont fait état de la mort de 390 personnes depuis le début de la mission arabe, le 26 décembre.
Même si le chiffre est exagéré, force est de constater que les observateurs n'ont pas mis fin à l'effusion de sang. D'où des critiques virulentes de l'opposition à leur encontre et le souhait de plusieurs parties de voir l'ONU intervenir pour mettre fin à la répression. C'est le cas de Washington, qui a estimé hier que Damas n'avait pas respecté ses engagements envers la Ligue arabe et qu'il était «largement temps» pour les Nations unies d'agir. Paris a aussi jugé «utile» leur contribution pour «renforcer la mission» des observateurs.
Ces derniers ont été dénoncés par l'opposition comme «manquant de professionnalisme».«Ils ne se sont jamais écartés des clous. Ils ont été où le régime voulait qu'ils aillent», confirmait hier un diplomate basé en Syrie. D'où une certai