Admirables de résistance et de conviction, une cinquantaine de femmes de l'Association civile des droits de l'homme manifestaient pancartes en mains,lundi et mardi sur les marches de la Cour suprême, contre les descentes de police concomitantes dans plusieurs ONG, le 29 décembre au Caire, aux cris de «le peuple veut purifier la justice» et de «procureur, le peuple veut ta peau».
Inventaire. Les militants associatifs ont été rapidement rejoints par dix-huit magistrats qui manifestaient de leur côté, dans une indifférence totale, pour leur réintégration. Ils sont accourus de l'aile sud du bâtiment et mêlent leurs voix à ces membres des ONG égyptiennes encore sous le coup des perquisitions policières. Motif : financement illégal, car étranger.
C'est un inventaire de revendications et de slogans contre l'armée et la justice, le tout devant une foule distraite qui se faufile entre les voitures. Une dame surgit alors et se plante devant une caméra qui ne l'a pas sollicitée. Montrant du doigt les manifestants, elle explose : «Que veulent-ils encore ? Il ne faut pas que l'Amérique se mêle de nos affaires.»
Les deux ONG américaines (National Democratic Institute et International Republican Institute) et l'allemande (Konrad-Adenauer) qui ont notamment été visées par la descente de police n'ont pas officiellement dépêché de représentants à cette manifestation. Andreas Jacobs, le responsable de la Fondation Konrad-Adenauer, était, lui, pendu au