A qui imputer l’attentat-suicide ? A une branche radicale de l’opposition, au régime lui-même ou encore à Al-Qaeda. Pour la deuxième fois en deux semaines, Damas a été frappé, vendredi, par une violente explosion qui a tué 26 personnes et en a blessé une soixantaine d’autres sans que l’on sache avec certitude qui a organisé l’attentat. Il est survenu deux jours avant la réunion du comité de la Ligue arabe chargé d’examiner le rapport d’étape des 70 experts déployés actuellement en Syrie. Le comité doit aussi décider si la mission doit poursuivre son enquête ou y mettre fin et transmettre le dossier au Conseil de sécurité, ce qui pourrait préparer le terrain à une intervention internationale.
L'attentat a eu lieu «près de l'école Hassan al-Hakim, dans un lieu bondé», a précisé la télé syrienne en diffusant des images particulièrement crues de la scène. Le commandement général du parti Baas (au pouvoir depuis 1963) a affirmé que l'attentat coïncidait «avec des déclarations faites par des symboles de l'opposition syrienne et par des responsables français et américains». Le Hezbollah libanais, toujours aussi aligné sur Damas, a renchéri en accusant les Etats-Unis d'être derrière l'attentat. Les Frères musulmans ont, eux, désigné le pouvoir. «Nous faisons porter au régime, à ses services de sécurité et à ses gangs l'entière responsabilité de ce crime», a insisté leur porte-parole dans un communiqué.
Reste l'hypothèse d'Al-Qaeda. Le premier attentat, perpé