Cette tournée latino-américaine ressemble fort à un pied de nez aux Etats-Unis… Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, doit visiter cette semaine quatre alliés commerciaux et politiques, au Venezuela, au Nicaragua, à Cuba puis en Equateur. La tournée débutait hier soir chez Hugo Chávez, son plus fidèle partenaire dans la région, venu neuf fois déjà à Téhéran en treize ans de pouvoir. Le président iranien semble vouloir démontrer aux pays de l’Union européenne qu’il lui reste des partenaires, en pleine crise avec l’Occident.
Les pays de l'UE ont signé mercredi un accord de principe pour interdire les importations de pétrole d'Iran tant que Téhéran ne coopère pas sur le nucléaire, dans la droite ligne des mesures déjà adoptées par Washington. Le comandante vénézuélien, lui, multiplie les accords commerciaux avec Téhéran. Les derniers mois, Caracas a signé d'importants contrats avec la République islamique, notamment dans le secteur de l'immobilier. L'implantation d'usines iraniennes d'acier et de ciment est prévue, ainsi que la construction par l'Iran de 34 000 logements neufs dans le pays sud-américain.
Politiquement aussi, Hugo Chávez soutient sans ambiguïté le controversé président iranien, se désolant des «pressions des yankees» contre lui et exprimant mi-novembre sa crainte d'une «guerre nucléaire» au Moyen-Orient, dont les coupables seraient selon lui «le gouvernement des Etats-Unis et ses alliés, entre autres Israël, qui possèdent de nom