Les défenseurs des animaux attendaient ce jugement avec impatience et l'ont accueilli dans l'euphorie : ce mercredi, la Cour constitionnelle roumaine a jugé que la loi qui autorisait l'euthanasie des chiens errants était contraire à la Constitution du pays.
Les magistrats avaient été saisis par plus d'une centaine de députés de l'opposition socio-démocrate et libérale qui s'opposaient à l'euthanasie des chiens errants, dits également «chiens communautaires» en Roumanie.
Le projet de loi adopté en novembre par la Chambre des députés autorisait l'euthanasie des quadrupèdes après consultation des habitants, à travers des sondages d'opinion, des référendums locaux ou des réunions des comités de quartier.
Multiplication des morsures
Le Parti démocrate-libéral (PDL, au pouvoir), à l'origine de ce projet de loi controversé dans un pays comptant de nombreux défenseurs des animaux, justifiait sa démarche en évoquant une «prolifération des chiens errants dans les grandes villes» et une multiplication des victimes de morsures.
Les chiffres invoqués par le PDL, soit 100 000 chiens errants et quelque 12 000 personnes mordues par an rien qu'à Bucarest, ont toutefois été contestés, y compris officiellement.
En mai, le préfet de Bucarest, Mihai Cristian Atanasoaei, pourtant favorable à la loi, et des ONG avaient indiqué que la capitale roumaine comptait environ 40 000 chiens errants et non 100 000.
Les ONG plaident pour la stérilisation
Opposées au projet, les ONG de défense des animaux plaident pour une stérilisation en masse des chiens et dén