La Birmanie libérait vendredi plusieurs prisonniers politiques de premier plan. Cette amnistie était réclamée sans relâche par l’Occident comme preuve de la sincérité des réformes du nouveau régime et qui a été immédiatement saluée par l’opposition.
Plusieurs dissidents étaient concernés par cette troisième amnistie depuis octobre, annoncée jeudi soir via les médias officiels, dont Min Ko Naing, responsable étudiant du mouvement «Génération 88». Arrêté après la «révolte de Safran» de 2007 et condamné à 65 ans de prison, il devait sortir de prison dans la matinée, a indiqué sa soeur.
Selon un haut responsable birman, l’ex-Premier ministre Khin Nyunt, en résidence surveillée depuis plusieurs années après avoir été victime d’une purge au sein de la junte, va également être libéré.
La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi a immédiatement salué la nouvelle. «C'est un signe positif pour tout le monde. Nous saluons ces libérations», a indiqué son porte-parole Nyan Win, selon lequel plusieurs dissidents étaient «déjà en train de rentrer chez eux».
Le gouvernement a multiplié les réformes politiques spectaculaires depuis plusieurs mois, permettant le retour au coeur du jeu politique de Suu Kyi, qui se présentera aux prochaines élections partielles d’avril alors qu’elle était encore en résidence surveillée en novembre 2010.
Mais l’ONU, l’Union européenne et les Etats-Unis, dont la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a effectué début décemb