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Libération

«Le Nigeria est très loin de la guerre civile»

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Manifestationà Lagos, au Nigeria, le 12 janvier 2012. (Photo Pius Utomi Ekpei. AFP)
publié le 14 janvier 2012 à 12h18
(mis à jour le 15 janvier 2012 à 11h45)

Marc-Antoine Pérouse de Montclos, spécialiste du Nigeria, chargé de recherche à l'IRD, l'Institut de recherche pour le développement, estime qu'aucun parti n'a intérêt ou n'est assez puissant pour obtenir une partition du pays. Hier samedi, Gouvernement et syndicats au Nigeria ont échoué samedi à trouver un accord sur le prix du carburant, au risque d'une extension de la grève générale au secteur pétrolier dans le premier pays producteur de brut d'Afrique, déjà en proie à la violence inter-confessionnelle.

Après ce nouveau blocage, comment peut, désormais, évoluer la situation?

Il faut remettre en perspective ces grèves. Ce n'est pas la première fois qu'il y a des hausses brutales des prix d'essence à la pompe au Nigeria. Systématiquement, cela donne lieu à des manifestations qui souvent tournent à l'émeute en raison de la brutalité de la répression de la police, qui a malheureusement pour habitude de tirer dans la foule.

Ce n'est pas à la base un mouvement émeutier qui aurait pour but de renverser le gouvernement. On n'est pas du tout dans une situation de «Printemps arabe». Le gouvernement est jeune, il vient d'être élu. Certains éditoriaux en France décrivent un pays au bord de la guerre civile, on en est très loin.

La majorité de la population soutient-elle la grève?

Une très grande majorité de la population est furieuse de voir le doublement du prix de l'essence à la pompe. Imaginez la même c