La mort de Gilles Jacquier en Syrie est «un crime d'Etat», a affirmé samedi un journaliste suisse qui était dans le même convoi que le grand reporter de France 2, ajoutant se poser «beaucoup de questions» sur les circonstances du drame.
«Je dirais même qu'il s'agit d'un crime d'Etat. Avec du recul, on se pose beaucoup de questions», a indiqué le journaliste Sid Ahmed Hammouche, témoignant de ce qu'il a vu dans les colonnes du quotidien suisse La Liberté pour lequel il travaille.
M. Hammouche se trouvait dans le même convoi qui amenait mercredi à Homs (centre de la Syrie) plusieurs journalistes, dont le reporter de France 2. Ce dernier a été tué lors de la chute d’un obus de mortier sur le groupe de reporters, lors d’un voyage encadré par les autorités syriennes.
«Dès l'arrivée à l'hôtel, j'ai senti une bizarre atmosphère chez les militaires qui nous attendaient», raconte le journaliste suisse, qui a atterri dans la nuit de vendredi à samedi au Bourget dans l'avion qui ramenait la dépouille du journaliste français.
«Nous sommes partis vers Homs avec les militaires devant. Les journalistes étaient au milieu et derrière, à nouveau, l'escorte. A un grand rond-point, les militaires se sont arrêtés. Il y avait des gens qui ont invité les journalistes à sortir des voitures. Ils disaient subir le terrorisme et les obus ou tirs de roquette», poursuit-il.
Lorsqu'un premier obus explose, «des gens crient de sortir des voitures et de nous diri